Un bilan jugé satisfaisant
L’Association REVS PLIUS a organisé le vendredi 22 novembre 2024 au siège de du SP/CNLS un atelier bilan et de plaidoyer auprès des autorités sanitaires et des partenaires techniques et financiers à l’effet de bénéficier d’une prise en charge intégrée et gratuite des hépatites virales B et C ainsi que la vaccination des personnes dépistées négatives. L’ouverture de cet atelier a été présidée par Mathurine Sawadogo, représentant la Directrice Régionale de la Santé et de l’hygiène publique (DRSHP) des Hauts-Bassins.
L’hépatite virale constitue un véritable problème de santé aussi bien au niveau mondial que sur le plan national. On dénombre au niveau mondial de nombreuses personnes saines, de malades chroniques et bon nombre décèdent de cette maladie. En 2018, la prévalence de l’hépatite B était de 9,1% tandis que celle de l’hépatite C était de 3,6% et était de 13,2 dans le Sud-Ouest du Burkina-Faso. Selon la présidente de REVS PLUS, Présidente du conseil d’administration, Martine Somda, beaucoup de personnes infectées s’ignorent. Forte de ce constat, son association s’est engagée dans la lutte contre cette maladie à l’effet de l’éradiquer d’ici à l’an 2030.
A la faveur de la semaine internationale du dépistage (SID) qui se tient du 18 au 24 novembre 2024, l’association à fait le bilan de ses activités. En ce qui concerne ce bilan, il faut citer le panel avec les médias afin de diffuser l’information, l’organisation d’une caravane de dépistage sur l’hépatite virale, le VIH et la syphilis, le renforcement de dispositif de soins, de suivi et de traitement, etc. bilan jugé satisfaisant aux yeux des participants. Implantée dans de nombreuses localités du Burkina parmi lesquelles, Diébougou, Dano, Houndé, Solenzo, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, REVS PLUS a mené de nombreuses activités qui ont incité la population à se faire dépister, à bénéficier des traitements adéquats et une prise en charge conséquente. Il est important de dire qu’il est possible de guérir de l’hépatite B comme de l’Hépatite C avec des traitement anti rétroviraux.
Quant à sa prévention, elle se fait avec des vaccinations. Madame la représentante de la directrice régionale de la santé et de l’hygiène publique, Mathurine Sawadogo a loué le combat de REVS PLUS contre les maladies virales et l’a encouragée. Elle consent que les synthomes de l’hépatite virale sont inconstants et peuvent paraitre complexes. Elle a aussi salué la SID qui permet à bon nombre de personnes de connaitre l’importance du dépistage et de se dépister pour sa propre santé et pour protéger les autres. Mais il faut dire que le manque de ressources financières et le problème de l’insécurité ont constitué un obstacle important.
C’est avec une oreille attentive que madame Sawadogo et les partenaires techniques et financiers se sont prêtés aux recommandations des participants pour toutes fins utiles. Au nombre des recommandations, on peut noter le plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour une prise en charge intégrée et gratuite de l’hépatite virale, le plaidoyer auprès du conseil d’administration de REVS PLUS pour l’élargissement de ses antennes dans les Cascades et le Centre-Ouest, le plaidoyer pour le renforcement de capacités des ressources humaines dans les antennes, l’intensification des activités de prévention à travers la sensibilisation au dépistage sur le VIH et l’hépatite virale, etc.
Emmanuel Sombié