Plus de 1500 malades mentaux réinsérés dans la vie active
L’association Saint Camille de Lellis (ASCL) a organisé la commémoration de la journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre 2023. Placée sous la présidence du préfet, président de la délégation spéciale de la commune de Satiri, Emmanuel Ouédraogo représentant le PDS de la commune de Bobo-Dioulasso, cette célébration a eu lieu dans la salle des fêtes de la mairie centrale de Bobo-Dioulasso en présence de certains partenaires.
C’est sous le thème « la santé mentale, un droit humain universel » que l’association Saint Camille de Lellis (ASCL) a célébrée cette journée mondiale de la santé mentale à l’effet de montrer manifestement son attachement au droit des personnes en détresse mentale, à l’accès aux soins et à la réhabilitation de leur dignité perdue par la maladie mentale. Ce droit se retrouve dans les préjugés, la stigmatisation, le poids des traditions et des us, etc. A Bobo-Dioulasso, c’est l’association Saint Camille de Lellis (ASCL) qui accueille dans le centre Notre Dame de l’Espérance (CNDE) ces personnes malades et qui errent dans la ville.
Après l’accueil et les soins, l’ASCL prend le soin de suivre leur insertion dans la communauté. Il faut dire que pour cette journée commémorative, plusieurs activités ont été menées à savoir entre autres la campagne de sensibilisation des populations sur les medias et sur la place publique afin de tirer la sonnette d’alarme pour rappeler qu’une autre vie est possible après l’expérience de la maladie mentale, un cross populaire suivi de séance aérobic, une conférence sur l’état des lieux de la santé mentale au Burkina-Faso, etc.
Selon, le secrétaire général de l’ASCL, l’abbé Emmanuel Nabaloum, plus de 1500 patients ont repris une vie sociale normale. Au cours de la cérémonie, Pascaline Ouédraogo, une ancienne malade mentale a donné son expérience. « Il faut se battre contre la maladie. J’ai souffert et j’ai été rejeté par la société. Seule ma famille et l’ASCL m’ont soutenue » a-t-elle déclaré. Pauline Ouédraogo rejoint l’abbé Nabaloum pour émettre le souhait que cette maladie soit considérée comme toutes les autres maladies et que chacun en fasse une préoccupation particulière. Le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Bobo-Dioulasso représenté par le directeur de cabinet, Lamine Passoulé, est conscient de la responsabilité première qui lui incombe dans la prise en charge des personnes mentalement malades et qui errent dans la ville sans soutien social et familial.
Le PDS promet de soutenir les initiatives de l’ASCL en formalisant la collaboration par la signature d’une convention. D’ores et déjà c’est l’ONG CVCS qui soutient fortement cette association à travers les directions régionales de la santé et celle de l’action sociale. Le PDS de Satiri, Emmanuel Ouédraogo, a salué et félicité l’ASCL pour ses actions dans le domaine de la prise en charges des personnes atteintes de maladie mentale. Selon lui, il n’y a pas de développement d’un pays sans la santé mentale de la population. Les participants ont droit, à la fin de la cérémonie, à poser un regard sur les objets d’art des pensionnaires du Centre Notre Dame de l’Espérance sise à la Grande Mission de Bobo-Dioulasso.
Emmanuel Sombié
