Les capacités des acteurs renforcées
Le système éducatif confronté à de nombreuses difficultés au nombre desquelles les fermetures des écoles, le déplacement des populations se dote de moyens efficaces à l’effet d’améliorer l’accès à l’école des élèves déplacés internes et ceux en état d’abandon. A cet effet, une rencontre d’échanges et de concertation avec les acteurs a eu lieu le vendredi 26 avril 2024 au siège de Faso Action pour le Développement communautaire (FDC) sous l’égide du directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Houet, Raoul Tuina.
C’est pour trouver des solutions aux nombreux défis qui minent le système éducatif que les acteurs se sont rencontrés au siège de FDC à Bobo-Dioulasso. Dans les Hauts-Bassins, le nombre d’enfants déplacés internes (EDI) s’élève à 38 003. Le nombre de classes fermées est de 318, ce qui a un impact sur les 58 028 élèves et 1 642 enseignants qui sont obligés de se déplacés. Pour défier tous ces enjeux, un projet de renforcement du système éducatif et de réponse à l’urgence dans les Hauts-Bassins (PRSERU-HB) a été mis en place par le consortium composé de l’Association Andal et Pinal, Tin Tua, Faso Action pour le Développement communautaire (FDC) et Enfants du Monde avec l’appui financier de l’Union européenne. Ce projet, faut-il le rappeler, a pour mission d’améliorer l’accès équitable à une éducation de base de qualité pour les enfants de 06 à 17 ans.
Au cours de cette rencontre, il s’est agi entre autres de cartographier les mécanismes de gestion de plaintes, de cartographier les plaintes sensibles et non sensibles, de recueillir les propositions relatives à la composition du comité de gestion de plaintes, de définir les rôles et responsabilités des membres du comité de gestion de plaintes, de proposer un schéma de transmission des plaintes, etc. Monsieur Idrissa Tall, coordonnateur du secteur éducation en situation d’urgence humanitaire du Faso Action pour le développement communautaire (FDC) a accordé une importance capitale à la mise en place de ce mécanisme.
En effet, selon lui, ce mécanisme permet à tous les acteurs de pouvoir s’exprimer et se faire entendre. Le projet ne prend pas seulement les enfants déplacés internes mais accorde aussi une place prépondérante à l’action humanitaire, aux structures d’éducation, aux collectivités, aux associations, et à toutes les communautés hôtes qui gèrent déjà des problèmes en liens avec la gestion de l’éducation des enfants. Outre l’éducation, il faut aussi parler aussi de la protection des enfants qui est également une priorité pour le PRSERU-HB tout en occultant point la prise en compte de l’appui psychosocial des enfants où l’enseignant prend en compte la présence effective de l’EDI et où la collectivité tient compte du désengorgement des classes, etc. Monsieur Tall se réjouit du feedback établi avec les bénéficiaires qui arrivent à apprécier et à donner leur avis. Dans la province du Houet, il faut dire que FDC intervient dans les écoles de Bobo 2, 4, 6, Bama 1 et 2 et Péni.
Emmanuel Sombié
