La coalition des leaders communautaires a organisé une conférence de sensibilisation au profit des communautés ethniques vivant dans la région des Hauts-Bassins à l’effet de prévenir des risques d’affrontement intercommunautaires et pour promouvoir la paix. L’ouverture de cette conférence a eu lieu à la maison de la culture Anselme Titiama Sanon sous la présidence du gouverneur Moussa Diallo. C’était le samedi 11 février 2023.
Nul n’ignore que c’est depuis huit (08) ans que souffre le Burkina de ce terrorisme. Lancés à la recherche de solutions, ses fils et filles ne font que multiplier les rencontres pour résorber ce fléau. Cette conférence placée sous le thème « sensibilisation sur l’extrémisme violent et la radicalisation de la jeunesse : quelle contribution des communautés ethniques vivant dans la région des Hauts-Bassins » marque une des solutions recherchées qui vise à sensibiliser les communautés sur la radicalisation et l’extrémisme violent dans la région des Hauts-Bassins. Riche d’une soixantaine d’ethnies, le Burkina a toujours fait preuve d’union de ses fils et filles, de ses communautés ethniques. « Aucune communauté n’a intérêt à détruire l’autre ou n’est à l’abri des conséquences de cette insécurité. Il suffit de faire preuve d’union devant l’ennemi et l’on ne parle plus d’insécurité » a déclaré le gouverneur.
Le gouverneur a souhaité que tous les participants œuvrent à ramener la paix et la cohésion sociale dans ce pays. C’est dans ce sens qu’il a salué l’initiative des leaders communautaires pour la paix qui exige un cadre d’expression et d’échanges entre populations ou entre communautés vivant dans une même localité. Cette conférence permettra à chaque participant de prendre la pleine mesure de l’insécurité à l’effet de s’engager aux côtés des autorités pour vaincre le terrorisme. Selon Blaise Sanon le responsable Dozos des Hauts-Bassins, il est important que la jeunesse comprenne qu’il ne sied pas qu’une communauté particulière soit indexée dans cette guerre. Ni les Dozos, ni les Peulhs. Ce qui est important c’est que tout le monde mette la main dans la pâte pour combattre ce terrorisme.
Monsieur Sanon a cité le président de la transition Ibrahim Traoré qui a donné et a été le premier exemple dans la lutte contre le terrorisme. « Les valeurs de tolérance, de paix, d’entente, léguées par nos ancêtres ne doivent pas être bafouées par nous » a-t-il dit. Au cours de cette conférence, ce sont plusieurs thèmes ayant trait à l’extrémisme violent et à la radicalisation à savoir entre autres la radicalisation et l’extrémisme violent, l’état des lieux du terrorisme au Burkina-Faso et le rôle des communautés, etc. qui ont été développés par les lieutenants colonels Wilfried Taoko et Issa Yaguibou. Les initiateurs comptent faire le tour des régions pour cette même sensibilisation.
Emmanuel Sombié